Les idées fausses sur le Bengal 

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Le Bengal est un hybride agressif : FAUX

Contrairement à certaines idées reçues, les Bengals ne sont pas des hybrides. La race est issue de croisements entre des hybrides et des chats domestiques, mais chaque Bengal possède au moins cinq générations entre lui et son dernier ancêtre sauvage, le Chat Léopard d’Asie. En effet, légalement seul les chats de 5ème génération au moins sont considérés comme des Bengals.

Scientifiquement, seules les premières générations issues du croisement d’un Chat Léopard d’Asie avec un chat domestique sont des hybrides. Ces F1, croisés à des chats domestiques, donnent des animaux de deuxième génération dont le pourcentage de génome sauvage est réduit de moitié, et ainsi de suite au fil des générations.

Aujourd’hui, la très grande majorité des Bengals comptent plus de 10, voire 20 générations, ce qui réduit considérablement la proportion de génome sauvage : 2 à 4 %, selon une étude du Dr Chris Kaelin. Pour mettre cela en perspective, c’est similaire au pourcentage de génome de l’homme de Néandertal chez l’humain.

Le Bengal est sélectionné pour son apparence sauvage tout en conservant le caractère d’un chat domestique. Il ne présente donc pas plus d’instincts sauvages qu’un chat domestique classique. Par ailleurs, son ancêtre sauvage, le Chat Léopard d’Asie, est un animal facilement apprivoisable, discret, craintif et non agressif.

Le Bengal est hypoallergénique : FAUX

De nombreuses études scientifiques montrent que tous les chats produisent la protéine allergène Fel d 1, qui est responsable de la majorité des réactions allergiques chez l’humain, quel que soit leur race, y compris le Bengal. La Fel d 1 est produite principalement dans les glandes salivaires et sébacées du chat, puis dispersée sur le pelage et dans l’environnement lors du toilettage, et aucune race n’est exempte de cette production. Des analyses ont même démontré qu’il existe une très large variation individuelle de production de Fel d 1 entre chats, avec des différences jusqu’à 80 fois plus élevées entre les chats qui produisent le moins et ceux qui produisent le plus cette protéine, mais ces variations ne dépendent pas de la race. Ainsi, même si certains individus peuvent produire un peu moins de Fel d 1, il n’existe scientifiquement aucun chat véritablement hypoallergénique et encore moins de race hyppoallergénique.

Le Bengal doit sortir en liberté / habiter en maison : FAUX

Le Bengal peut parfaitement vivre en intérieur ou en appartement, à condition de bénéficier de stimulations adaptées et de moments de jeu réguliers, comme n’importe quel autre chat. Contrairement aux idées reçues, il n’a pas un besoin d’accès libre à l’extérieur. Au contraire, les sorties non sécurisées exposent le chat à de nombreux risques : vols, accidents de la route, empoisonnements, bagarres, maladies ou prédation. Si vous souhaitez lui offrir un accès extérieur, un environnement sécurisé tel qu’un balcon protégé ou un enclos.
Pour répondre à son instinct naturel de grimpeur et à son besoin d’activité, il est recommandé de lui fournir un arbre à chat et/ou des structures murales.

Le Bengal a un comportement différent ou une sociabilisation différente des autres chats : FAUX

Le Bengal ne possède pas un mode de sociabilisation différent de celui des autres chats domestiques. Comme tous les chats, son comportement dépend avant tout de son héritage génétique, de la qualité de sa socialisation précoce et de son environnement de vie. Il possède les mêmes capacités d’adaptation, d’attachement et de sociabilité que n’importe quel autre chat.
Ils ont un comportement plus vif, plus joueurs et plus curieux que la moyenne des chats, mais c’est un comportement obtenu volontairement par sélection par les éleveurs, pas d’une différence de nature ou d’un besoin éducatif spécifique. Un Bengal bien socialisé n’est ni plus sauvage, ni plus difficile que les autres chats : c’est un chat domestique à part entière, avec les mêmes besoins fondamentaux en interaction, en sécurité et en affection.

Le Bengal est un chat qui hurle et urine hors litière : FAUX

Chez un chat entier, le fait de hurler ou de marquer le territoire est un comportement naturel qui ne peut pas être empêché. En revanche, chez un chat stérilisé depuis son plus jeune âge, ces comportements sont le signe d’un mal-être. Ils peuvent être liés à du stress, à un environnement inadapté, ou encore à des troubles du comportement, souvent associés à un mauvais sevrage affectif ou à une socialisation insuffisante.
Il est vrai que le Bengal est une race plutôt bavarde, mais il ne faut pas confondre de simples vocalises destinées à communiquer avec son humain et des hurlements intenses et répétés, qui eux ne sont pas normaux et doivent amener à s’interroger sur la cause du malaise.